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Les principes de l'audit bancaire

Gestion d'entreprise timer 14 min.
Céline Breton
New Call-to-action

“Audit bancaire”, “audit financier”, “audit légal”... À ces mots, tous vos employés frissonnent d’horreur. Mais l’audit est-il aussi effrayant ? Il s’agit en réalité d’un outil extrêmement utile ! Le cabinet d’audit externe Mazars le définit ainsi :

“L'audit financier, c'est émettre une opinion sur les comptes d'une entreprise. Concrètement, l'auditeur examine les états financiers pour vérifier leur sincérité et leur exactitude afin de certifier les comptes de l'entreprise.”

Une entreprise qui n’a pas d’activité frauduleuse n’a donc pas de quoi avoir peur. Au contraire ! Nous allons vous montrer en quoi l’audit bancaire vous permet :

  • De mieux comprendre les points forts de votre entreprise ainsi que vos axes d’amélioration
  • D’apporter des preuves de crédibilité de votre entreprise quand vous en avez besoin

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Pourquoi mener un audit financier ?

Audit légal : quand se faire auditer n’est pas un choix

Dans le cas de la majorité des grandes entreprises, le contrôle des comptes annuels est une obligation légale.

L’entreprise nomme alors un ou plusieurs commissaires aux comptes, bien souvent parmi les “big four”, les quatre principaux cabinets d’expertise : EY, KPMG, Deloitte et PwC.

Il s’agit alors d’un audit légal, qui peut se limiter au contrôle des informations financières et comptables, ou s’étendre à d’autres domaines (juridique, RSE…).

Et vous, votre entreprise doit-elle nommer un commissaire aux comptes ?

Pour le savoir, il faut prendre en compte plusieurs critères :

  • Le statut juridique de votre entité
  • Certains seuils comme le chiffre d’affaires, le total bilan et le nombre de salariés

Consultez ici les critères en détail.

Pourquoi mener un audit financier ?

Certaines situations exceptionnelles vous obligent également à nommer un commissaire aux comptes, même si votre entreprise ne remplit pas les critères ci-dessus. C’est le cas des missions de transformation, de fusion, de scission, et parfois lors d’apports en capital.

Il arrive cependant qu’une entreprise demande un audit d’elle-même, sans obligation légale. Il s’agit alors d’un audit contractuel.

Mais quelles sont les motivations des entreprises qui choisissent de se faire auditer ?

Audit contractuel : les bonnes raisons de conduire un audit bancaire

Vous n’imaginez pas faire appel à des auditeurs de vous-même ?

Et pourtant : un audit comptable et financier peut vous apporter beaucoup !

Plusieurs raisons peuvent vous encourager à conduire un audit bancaire...

1. Le contexte

Le rapport d’audit, le livrable remis à l’issue d’un audit financier, constitue une preuve de la fiabilité et de la sincérité de vos informations comptables.

En d’autres termes : il est un gage de bonne santé financière, de crédibilité et de confiance.

Et dans certains contextes, cela peut s’avérer extrêmement utile !

Par exemple :

  • Une levée de fonds
  • Une demande de crédit
  • La vente de l’entreprise

Dans ces situations, il est bon d’avoir un rapport d’audit pour rassurer tous les tiers impliqués.

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2. La volonté d’apprendre et de s’améliorer

L’audit bancaire n’est pas uniquement réservé aux grandes occasions.

Même en dehors de toute situation exceptionnelle, votre entreprise peut tirer profit d’un contrôle de ses activités bancaires.

En effet, la démarche de l’audit s’inscrit parfaitement dans une volonté d’amélioration continue des différents processus de l’entreprise.

  • Vous souhaitez comprendre d’où viennent certaines difficultés et y trouver des solutions
  • Vous voulez identifier les points forts et les points faibles de votre organisation pour définir des axes d’amélioration

Vous vous reconnaissez dans ces deux objectifs ?

Alors la suite de cet article vous intéressera certainement...

L’objectif de l’audit bancaire est de contrôler l’intégrité des états financiers de l’entreprise puis, si des erreurs sont repérées, de comprendre leur source et d’identifier les processus à améliorer.

Utilisez le rapport d’audit comme un plan d’action pour rendre vos procédures internes encore plus performantes !

Les 4 étapes de l’audit bancaire

Nous venons d’expliquer les objectifs et les motivations qui se cachent derrière la démarche du contrôle financier.

Mais concrètement, comment se déroule un audit bancaire ?

Nous allons vous expliquer pas à pas le déroulé d’un plan d’audit.

Pour en comprendre la démarche, gardez en tête l’objectif de l’audit financier :

Certifier que les informations financières sont fiables et que les erreurs sont raisonnables

Et non pas : vérifier les états financiers dans leur exhaustivité.

La préparation et la planification de l’audit financier et comptable

1. La préparation et la planification de l’audit financier et comptable

L’objectif de cette première étape est très simple : permettre aux auditeurs financiers de prendre connaissance de l’environnement de l’entreprise.

Pour cela, les auditeurs organisent des entretiens avec les parties prenantes à la mission d’audit, notamment avec la direction de l’entreprise, les directeurs financiers et les contrôleurs de gestion.

Que les auditeurs soient des prestataires externes ou des employés de la société, il est nécessaire pour eux de s’assurer de leur bonne compréhension du contexte, des objectifs et du rôle de chacun.

2. L’audit des procédures de contrôle interne

L’audit des procédures de contrôle interne consiste à élaborer une cartographie des risques.

1. Les auditeurs observent les procédures internes qui conduisent à l’enregistrement d’écritures comptables

Méthode principale : entretiens avec les employés impliqués dans la procédure interne (opérationnels, comptables).

2. Ils définissent alors les moments à risques : certaines étapes sont en effet plus susceptibles de conduire à des erreurs ou à des fraudes

Méthode : évaluation des risques à partir des entretiens, puis calcul des seuils de signification pour chaque poste financier.

À l’issue de cette étape, les contrôleurs financiers émettent des hypothèses sur les comptes financiers les plus susceptibles d’être erronés.

Leurs efforts d’investigation seront concentrés sur ces comptes dans la prochaine phase de l’audit bancaire.

À l’étape suivante de l’audit, une anomalie en-dessous du seuil de signification sera considérée comme non significative et ne sera pas investiguée.

Prenons l’exemple de l’audit de la procédure d’enregistrement d’une note de frais :

Si chaque note de frais est entrée à la main dans le système de gestion par un collaborateur comptable, sans validation d’une seconde personne, la procédure pourra être jugée à risque.

Pourquoi ?

Parce que les fautes de frappe et les erreurs de jugement seront certainement nombreuses. Elles sont susceptibles de conduire à des montants erronés importants.

À la suite de l’audit, les auditeurs financiers prêteront une attention plus particulière aux documents comptables correspondant aux notes de frais.

Au contraire, dans une entreprise dans laquelle le traitement des notes de frais est numérique et automatisé, les risques d’erreurs au moment de la comptabilisation des frais professionnels sont moindres. Les postes financiers correspondant ne seront pas ou peu investigués à l’étape suivante.

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3. L’audit des états financiers

Objectifs de l’étape : mesurer et analyser les écarts entre réalité et comptabilité

Une fois que les procédures internes ont été observées et les risques évalués, nous entrons dans le vif de l’audit financier et comptable.

Les auditeurs vont alors tester les écritures comptables, selon les risques et les seuils de signification calculés précédemment.

L’objectif est de rapprocher les montants réels (qui figurent sur les documents comptables) des montants enregistrés dans les états financiers.

Exemple : pour les notes de frais, les auditeurs vont récupérer un certains nombre de justificatifs, et vérifier que les montants enregistrés en comptabilité correspondent.

Si l’audit bancaire met en évidence des écarts significatifs entre réalité et écritures comptables, l’entreprise devra corriger les processus internes qui ont mené à ces écarts.

Dans le cas d’un audit contractuel ou d’un audit interne, votre société peut choisir ou non d’appliquer les recommandations des auditeurs.

Mais dans le cadre d’un audit légal, si vous n’entreprenez rien pour corriger les dysfonctionnements ou si la gravité des fautes l’impose, les auditeurs pourront émettre un avis défavorable lors de la certification de vos comptes.

Méthodes employées

Lors d’un audit bancaire, toute une boîte à outils est mise à disposition des commissaires aux comptes.

Pour vérifier la régularité des états financiers, les auditeurs externes testent pour chacun des postes les assertions d’audit : la réalité, l’exhaustivité, la correcte évaluation, la propriété, la correcte imputation et la séparation des exercices.

Pour cela, plusieurs méthodes d’investigation sont disponibles :

  • Contrôle sur pièces et sondages. Le contrôle sur pièces consiste à rapprocher les écritures comptables des montants de leurs justificatifs, en privilégiant les documents comptables de source externe (car elles sont plus difficiles à falsifier !). Le sondage consiste à n’examiner qu’un échantillon représentatif des écritures.
  • Revue analytique. Il s’agit de comparer des informations financières avec les données des années précédentes et avec celles d’entreprises similaires, pour repérer de potentielles anomalies.
  • Confirmation directe d’un tiers. Les auditeurs demandent des informations directement aux tiers impliqués dans la production des informations financières, comme les fournisseurs, les clients, les banques, les avocats.
  • Observation directe et inventaire. Cette méthode consiste à vérifier l’existence d’actifs matériels, en organisant par exemple un inventaire de stocks.

Dans notre exemple précédent, les tests sur les justificatifs de notes de frais sont effectués selon la méthode du contrôle sur pièces et du sondage : la taille de l’échantillon à tester est définie, puis les auditeurs récupèrent les documents disponibles et les comparent aux écritures passées en gestion et en comptabilité.

L’audit des états financiers

4. La remise du livrable : le rapport d’audit  

Pour conclure l’audit bancaire, les auditeurs rédigent et remettent à l’entreprise un rapport d’audit.

Ce rapport présente l’opinion des auditeurs sur la régularité et la sincérité des états financiers.

Si des problèmes ont été soulevés lors de l’audit, le rapport présentera également des recommandations pour améliorer les procédures internes.

L’occasion pour vous d’améliorer les performances de votre entreprise !

Dans le cadre d’un audit légal, les recommandations peuvent revêtir un caractère obligatoire et prioritaire. L’entreprise auditée devra corriger les problèmes plus ou moins rapidement, selon la gravité des anomalies, sans quoi le cabinet d’expertise ne pourra pas certifier les comptes.

Un rapport d’audit peut se conclure de différentes façons :

  • Le commissaire aux comptes certifie les comptes sans réserve. Tout va bien ! Certains axes d’amélioration ont peut-être été identifiés, mais aucune anomalie n’est suffisamment grave pour remettre en question l’intégrité des informations financières.
  • Le commissaire aux comptes certifie les comptes avec réserve. Il s’agit d’une mise en garde : si les anomalies persistent, le prochain rapport d’audit sera probablement moins favorable.
  • Le commissaire aux comptes refuse de certifier les comptes. Les informations financières ne reflètent pas la réalité de l’entreprise, il est urgent de trouver des solutions.

Voyez le rapport d’audit comme un plan d’action pour orienter votre stratégie d’amélioration continue de l’activité et des procédures internes !

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Audit interne versus audit externe : que choisir ?

Vous souhaitez mener un audit, mais ne savez pas si vous devez faire appel à un cabinet d’audit externe ou aux compétences de l’un de vos employés ?

Un conseil : ce choix doit être motivé par vos objectifs.

  • Vous souhaitez utiliser le rapport d’audit comme une preuve de conformité et de crédibilité vis-à-vis des tiers : selon les situations, l’audit externe est souvent obligatoire.

L’audit externe garantit en effet l’impartialité des auditeurs, et la certification des comptes selon les normes comptables en vigueur.

  • Vous souhaitez mener un audit global, de l’ensemble des procédures internes, afin de faire le point sur les points forts et les points faibles de votre organisation.

Les moyens à déployer seront alors très importants : souvent, seuls les cabinets d’expertise seront en mesure de vous fournir les effectifs nécessaires pour un audit bancaire complet.

  • Vous souhaitez mener un audit pour améliorer le fonctionnement interne de l’entreprise : l’audit interne comme l’audit externe est envisageable.

Pour auditer une procédure interne en particulier, qui a déjà été identifiée comme améliorable, il sera certainement plus rapide de faire intervenir des auditeurs internes. À condition de disposer des compétences au sein de l’entreprise, évidemment !

D’une manière générale, l’audit interne est plus flexible. Il peut davantage être mené selon les règles et les besoins de l’entreprise.

Une seule ombre au tableau : même si un comité d’audit se doit de sélectionner l’auditeur interne selon des critères d’objectivité et d’impartialité, le caractère critique ou politique de certaines informations risque d’influencer le déroulement de l’audit interne.

Vous avez choisi l’audit interne ?

Vous trouverez de nombreuses ressources pour faciliter et automatiser une partie des tests à réaliser.

Parmi nos ressources préférées :

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